Un ami m’a prêté un livre. Jusque là, rien de très original. Pas de quoi en faire un article de blog. Pas même une tweet.
Oui mais c’est un livre qui n’existe pas. Ou plus exactement qui ne devrait pas exister.
Il s’agit de la toute dernière des aventures du plus célèbre des reporters : TINTIN et l’Alph-Art.
Cet album n’était pas terminé à la mort d’Hergé. Et selon l’interprétation qui a été faite de ses dernières volontés, ce livre est resté inachevé. Les proches collaborateurs du dessinateur belge auraient pu le terminer en respectant l’esprit de son créateur. Mais cela n’a pas été permis, laissant des millions de lecteurs frustrés et inconsolables.
Il y a bien eu une publication des travaux en l’état. Mais les dessins encore rudimentaires et l’histoire inachevée n’avait pas d’autre intérêt que de témoigner de la manière de travailler de l’auteur.
C’est alors que certains dessinateurs, souvent par hommage, se sont lancé le défi de terminer cette histoire à la manière d’Hergé. L’une des meilleures adaptations est celle que j’ai eue entre les mains. Elle a été réalisée par Yves Rodier. Le trait du dessin est proche de celui du maître.
L’histoire se passe dans le monde l’art moderne, avec tout le snobisme et l’esbroufe qui tourne autour. On y retrouve entre autre les personnages de la Castafiore et de Rastapopoulos.
L’album se vend sous le manteau. N’étant pas légal il ne peut être trouvé en librairie.
Pour quelqu’un comme moi qui a lu et relu des dizaines de fois les aventures de Tintin dans sa jeunesse, ce livre est mythique. C’est une sorte de Graal.
Ce fut une très belle surprise de le trouver enfin. Après toutes ces années, mon vieux rêve de pouvoir lire l’ultime aventure de Tintin s’est réalisé.
Comme quoi, il ne faut jamais désespérer !